RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Avastin 25 mg/ml solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution à diluer contient 25 mg de bevacizumab*.
Chaque flacon 4 mL contient 100 mg de bevacizumab.
Chaque flacon 16 mL contient 400 mg de bevacizumab.
Pour la dilution et autres recommandations de manipulation, voir rubrique 6.6.
*Bevacizumab est un anticorps monoclonal humanisé recombinant produit par la technologie de l’ADN recombinant dans des cellules d’ovaire de Hamster Chinois.
Excipient à effet notoire
Chaque flacon de 4 mL contient 1,6 mg de polysorbate 20.
Chaque flacon de 16 mL contient 6,4 mg de polysorbate 20.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion.
Liquide limpide à légèrement opalescent, incolore à brun pâle.
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Bevacizumab en association à une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine, est indiqué chez les patients adultes atteints de cancer colorectal métastatique.
Bevacizumab en association au paclitaxel, est indiqué en traitement de première ligne, chez des patients adultes atteints de cancer du sein métastatique. Pour une information complémentaire concernant le statut du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2), référez-vous à la rubrique 5.1.
Bevacizumab en association à la capécitabine, est indiqué en traitement de première ligne, chez des patients adultes atteints de cancer du sein métastatique, pour lesquels un traitement avec d’autres options de chimiothérapie incluant des taxanes ou des anthracyclines, n’est pas considéré comme approprié. Les patients ayant reçu un traitement à base de taxanes et d’anthracyclines en situation adjuvante au cours des 12 derniers mois, doivent être exclus d’un traitement par Avastin en association à la capécitabine. Pour une information complémentaire concernant le statut HER2, référez-vous à la rubrique 5.1.
Bevacizumab, en association à une chimiothérapie à base de sels de platine, est indiqué en traitement de première ligne chez les patients adultes atteints de cancer bronchique non à petites cellules, avancé et non opérable, métastatique ou en rechute, dès lors que l’histologie n’est pas à prédominance épidermoïde.
Bevacizumab, en association à l’erlotinib, est indiqué en traitement de première ligne chez les patients adultes atteints de cancer bronchique non à petites cellules non épidermoïde, avancé et non opérable, métastatique ou en rechute, et présentant des mutations activatrices de l’EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor) (voir rubrique 5.1).
Bevacizumab, en association à l’interféron alfa-2a, est indiqué en traitement de première ligne, chez les patients adultes atteints de cancer du rein avancé et/ou métastatique.
Bevacizumab, en association au carboplatine et au paclitaxel, est indiqué en traitement de première ligne des stades avancés (stades FIGO (Fédération Internationale de Gynécologie Obstétrique) III B, III C et IV) du cancer épithélial de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif chez des patientes adultes (Voir rubrique 5.1).
Bevacizumab, en association au carboplatine et à la gemcitabine ou en association au carboplatine et au paclitaxel, est indiqué chez les patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, en première récidive, sensible aux sels de platine et qui n’ont pas été préalablement traitées par du bevacizumab ou d’autres inhibiteurs du VEGF ou d’autres agents ciblant le récepteur du VEGF.
Bevacizumab, en association au paclitaxel, au topotécan ou à la doxorubicine liposomale pégylée, est indiqué chez les patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, en rechute, résistant aux sels de platine, qui n’ont pas reçu plus de deux protocoles antérieurs de chimiothérapie et qui n’ont pas été préalablement traitées par du bevacizumab ou d’autres inhibiteurs du VEGF ou d’autres agents ciblant le récepteur du VEGF (voir rubrique 5.1).
Bevacizumab, en association au paclitaxel et au cisplatine, ou bien en association au paclitaxel et au topotécan chez les patientes ne pouvant pas recevoir de traitement à base de sels de platine, est indiqué chez les patientes adultes atteintes d’un carcinome du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (voir rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Ne pas agiter le flacon.
Avastin doit être administré sous le contrôle d’un médecin expérimenté dans l’utilisation des agents antinéoplasiques.
Posologie
Cancer colorectal métastatique (CCRm)
Avastin est recommandé soit à la posologie de 5 mg/kg ou 10 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 2 semaines, soit à la posologie de 7,5 mg/kg ou 15 mg/kg administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à la progression de la maladie sous-jacente ou toxicité inacceptable.
Cancer du sein métastatique (CSm)
Avastin est recommandé à la posologie de 10 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 2 semaines ou à la posologie de 15 mg/kg de poids corporel, administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à la progression de la maladie sous-jacente ou toxicité inacceptable.
Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)
Traitement de première ligne du CBNPC non épidermoïde en association à une chimiothérapie à base de sels de platine
Avastin est administré en association à une chimiothérapie à base de sels de platine jusqu’à 6 cycles de traitement, suivis d’Avastin en monothérapie jusqu’à progression de la maladie.
Avastin est recommandé à la posologie de 7,5 mg/kg ou 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Le bénéfice clinique chez les patients atteints de CBNPC a été démontré aux posologies de 7,5 mg/kg et 15 mg/kg (voir rubrique 5.1).
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à la progression de la maladie sous-jacente ou toxicité inacceptable.
Traitement de première ligne du CBNPC non épidermoïde présentant des mutations activatrices de l’EGFR, en association à l’erlotinib
La recherche de la mutation de l’EGFR doit être réalisée avant l’initiation du traitement par l’association Avastin et erlotinib. Il est important de choisir une méthode robuste et bien validée pour éviter les faux négatifs ou faux positifs.
Avastin est recommandé, en association à l’erlotinib, à la posologie de 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Il est recommandé de poursuivre le traitement par Avastin en association à l’erlotinib jusqu’à progression de la maladie.
Pour la posologie et le mode d’administration de l’erlotinib, veuillez-vous référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de l’erlotinib.
Cancer du rein avancé et/ou métastatique (CRm)
Avastin est recommandé à la posologie de 10 mg/kg de poids corporel, administré une fois toutes les 2 semaines, en perfusion intraveineuse.
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à la progression de la maladie sous-jacente ou toxicité inacceptable.
Cancer épithélial de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif
Traitement de première ligne : Avastin est administré en association au carboplatine et au paclitaxel jusqu’à 6 cycles de traitement, suivis d’Avastin en monothérapie en continu jusqu’à progression de la maladie ou jusqu’à 15 mois maximum ou jusqu’à toxicité inacceptable, selon ce qui survient en premier.
Avastin est recommandé à la posologie de 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Traitement de la maladie récidivante sensible aux sels de platine : Avastin est administré en association soit au carboplatine et à la gemcitabine pendant 6 cycles, et jusqu’à 10 cycles ou soit en association au carboplatine et paclitaxel pendant 6 cycles, et jusqu’à 8 cycles, suivis d’Avastin en monothérapie en continu jusqu’à progression de la maladie. Avastin est recommandé à la dose de 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines, en perfusion intraveineuse.
Traitement de la maladie récidivante résistante aux sels de platine : Avastin est administré en association avec l’un des agents suivants - paclitaxel, topotécan (administré chaque semaine) ou doxorubicine liposomale pégylée. Avastin est recommandé à la dose de 10 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 2 semaines, en perfusion intraveineuse. Lorsque Avastin est administré en association avec le topotécan (administré aux jours 1-5, toutes les 3 semaines), Avastin est recommandé à la dose de 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines en perfusion intraveineuse. Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable (voir rubrique 5.1, étude MO22224).
Cancer du col de l’utérus
Avastin est administré en association avec l’un des protocoles de chimiothérapie suivants : paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et topotécan.
Avastin est recommandé à la dose de 15 mg/kg de poids corporel administré une fois toutes les 3 semaines en perfusion intraveineuse.
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à progression de la maladie sous-jacente ou toxicité inacceptable (voir rubrique 5.1).
Populations particulières
Patients âgés : Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans et plus.
Patients en insuffisance rénale : La tolérance et l’efficacité n’ont pas été étudiées chez les patients insuffisants rénaux (voir rubrique 5.2).
Patients en insuffisance hépatique : La tolérance et l’efficacité n’ont pas été étudiées chez les patients insuffisants hépatiques (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du bevacizumab chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites en rubriques 4.8, 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Il n’existe aucune utilisation pertinente du bevacizumab au sein de la population pédiatrique dans les indications de traitement des cancers du côlon, du rectum, du sein, du poumon, de l’ovaire, des trompes de Fallope, du péritoine, du col de l’utérus et du rein.
Mode d’administration
La dose initiale doit être administrée par une perfusion intraveineuse de 90 minutes. Si la première perfusion est bien tolérée, la deuxième perfusion peut être administrée en 60 minutes. Si la perfusion administrée en 60 minutes est bien tolérée, toutes les perfusions ultérieures pourront être administrées en 30 minutes.
Ne pas administrer par voie I.V. rapide ou en bolus.
Une réduction de dose n’est pas recommandée en cas de survenue d’effets indésirables. Si nécessaire, le traitement doit être soit arrêté de façon définitive, soit suspendu de façon temporaire, comme décrit en rubrique 4.4.
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6. Les perfusions d’Avastin ne doivent pas être administrées, ou mélangées, avec des solutions de glucose. Ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments excepté ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
4.3 Contre-indications
• Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
• Hypersensibilité aux produits des cellules ovariennes de hamster Chinois (CHO) ou à d’autres anticorps recombinants humains ou humanisés.
• Grossesse (voir rubrique 4.6).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Le profil de tolérance d’Avastin est basé sur des données recueillies, au cours d’études cliniques, menées chez plus de 5 700 patients atteints de différents types de tumeurs malignes qui ont été traités, pour la plupart, par Avastin associé à une chimiothérapie.
Les effets indésirables les plus graves étaient :
• Des perforations gastro-intestinales (voir rubrique 4.4).
• Des hémorragies, dont des hémorragies pulmonaires/hémoptysies, plus fréquentes chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (voir rubrique 4.4).
• Des thromboembolies artérielles (voir rubrique 4.4).
Dans l’ensemble des études cliniques, les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients recevant Avastin étaient : hypertension artérielle, fatigue ou asthénie, diarrhée et douleur abdominale.
Les analyses des données cliniques de tolérance suggèrent que la survenue d’une hypertension artérielle et d’une protéinurie lors du traitement par Avastin sont probablement dose dépendantes.
Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Les effets indésirables mentionnés dans cette rubrique font partie des groupes de fréquence suivants : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1 /100 - < 1/10), peu fréquent : (≥ 1 /1 000 à < 1 /100), rare (≥ 1 /10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les tableaux 1 et 2 présentent les effets indésirables associés à l’utilisation d’Avastin en association à différents protocoles de chimiothérapie dans diverses indications, selon la classification MedDRA par Système Organe Classe.
Le tableau 1 présente, selon leur fréquence, tous les effets indésirables définis comme ayant une relation causale avec la prise d’Avastin au travers :
• de la comparaison des incidences constatées entre les bras de traitement des essais cliniques (avec une différence d’au moins 10 % par rapport au groupe témoin pour les effets de grade 1-5 NCI-CTCAE ou une différence supérieure d’au moins 2 % par rapport au groupe témoin pour les effets de grade 3-5 NCI-CTCAE),
• des études de sécurité post-autorisation,
• des déclarations spontanées,
• des études épidémiologiques non interventionnelles ou observationnelles,
• ou au travers de l’évaluation de rapports de cas individuels.
Le tableau 2 présente la fréquence des effets indésirables graves. Les effets indésirables graves sont considérés en tant que tel, lorsque qu’une différence d’au moins 2 % est observée par rapport au groupe témoin pour les effets de grade 3-5 NCI-CTCAE dans les études cliniques. Le tableau 2 inclut également les effets indésirables considérés comme cliniquement significatifs ou graves par le titulaire de l’AMM.
Les effets indésirables post-commercialisation sont inclus dans les tableaux 1 et 2, si applicable. Des informations détaillées sur les effets indésirables rapportés depuis la commercialisation sont présentées dans le tableau 3.
Les effets indésirables sont classés dans le groupe de fréquence appropriée dans les tableaux ci-dessous, en fonction de l’incidence la plus élevée observée quelle que soit l’indication.
Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Certains des effets indésirables sont des effets fréquemment observés avec une chimiothérapie ; toutefois Avastin, en association à des agents de chimiothérapie, peut exacerber ces effets indésirables. Par exemple, un syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire avec la doxorubicine liposomale pégylée ou la capécitabine, une neuropathie sensitive périphérique avec le paclitaxel ou l’oxaliplatine, des troubles unguéaux ou une alopécie avec le paclitaxel et une paronychie avec l’erlotinib.
Tableau 1 : Effets indésirables selon leur fréquence
Système Organe Classe | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations |
| Sepsis, |
| Fasciite nécrosantea |
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Affections hématologiques et du système lymphatique | Neutropénie fébrile, | Anémie, |
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Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité, réactions liées à la perfusion a,b,d |
| Choc anaphylactique |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie, | Déshydratation |
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Affections du système nerveux | Neuropathie sensorielle périphériqueb, Dysarthrie, | Accident vasculaire cérébral, |
| Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversiblea,b,d | Encéphalopathie hypertensivea |
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Affections oculaires | Affection oculaire, |
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Affections cardiaques |
| Insuffisance cardiaque congestiveb,d, |
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Affections vasculaires | Hypertensionb,d, | Thromboembolie |
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| Microangiopathie thrombotique rénalea,b, |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée, Rhinite, | Hémorragie pulmonaire/ |
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| Hypertension pulmonairea, |
Affections gastro-intestinales | Rectorragie, | Perforation gastro-intestinaleb,d, |
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| Ulcère gastro-intestinala |
Affections hépatobiliaires |
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| Perforation de la vésicule biliairea,b |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Complications de la cicatrisation des plaiesb,d, | Syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie, | Fistuleb,d, |
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| Ostéonécrose de la mâchoirea,b |
Affections du rein et des voies urinaires | Protéinurie b,d |
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Affections des organes de reproduction et du sein | Insuffisance ovarienneb,c,d | Douleur pelvienne |
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Affections congénitales, familiales et génétiques |
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| Anomalies fœtales a,b |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie, | Léthargie |
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Investigations | Perte de poids |
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Lorsque les événements ont été notifiés à la fois en tant qu’effets indésirables de tout grade et de grade 3-5 dans les essais cliniques, la fréquence la plus élevée observée chez les patients a été rapportée. Les données ne sont pas ajustées pour les différentes durées de traitement.
a Pour plus d’informations merci de vous référer au tableau 3 "Effets indésirables rapportés depuis la commercialisation".
b Les termes représentent des groupes d’évènements indésirables décrivant un concept médical plutôt qu’une condition particulière ou terme privilégié MedDRA (Medical Dictionnay for Regulatory Activities). Ce groupe de termes médicaux peut impliquer la même physiopathologie sous-jacente (ex : les effets thromboemboliques artériels incluent les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, les accidents ischémiques transitoires et les autres effets thromboemboliques artériels).
c Basé sur une sous-étude de l’essai NSABP C-08 avec 295 patients.
d Pour des informations supplémentaires se reporter ci-dessous à la section "Informations supplémentaires sur certains des effets indésirables graves".
e Les fistules recto-vaginales sont les plus fréquentes dans la catégorie des fistules GI-vaginales.
f Observé uniquement dans la population pédiatrique.
Tableau 2: Effets indésirables graves selon leur fréquence
Système organe Classe | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations |
| Sepsis, |
|
|
| Fasciite nécrosantec |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Neutropénie fébrile, | Anémie, |
|
|
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Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité, réactions liées à la perfusion a,b,c |
| Choc anaphylactique |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
| Déshydratation, |
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|
Affections du système nerveux | Neuropathie sensorielle périphériquea | Accident vasculaire cérébral, |
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| Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversiblea,b,c, |
Affections cardiaques |
| Insuffisance cardiaque congestivea,b, |
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Affections vasculaires | Hypertensiona,b | Thromboembolie |
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| Microangiopathie thrombotique rénaleb,c, |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Hémorragie pulmonaire/ |
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| Hypertension pulmonairec, |
Affections gastro-intestinales | Diarrhée, | Perforation intestinale, |
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| Perforation gastro-intestinalea,b, Ulcère gastro-intestinalc, Hémorragie rectale |
Affections hépatobiliaires |
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| Perforation de la vésicule biliaireb,c |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Complications de la cicatrisation des plaiesa,b, |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
| Fistulea,b, |
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| Ostéonécrose de la mâchoireb,c |
Affections du rein et des voies urinaires |
| Protéinuriea,b, |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
| Douleur pelvienne |
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| Insuffisance ovariennea,b |
Affections congénitales, familiales et génétiques |
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| Anomalies fœtalesa,c |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie, | Douleur, |
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Le tableau 2 présente la fréquence des effets indésirable graves. Les effets indésirables graves sont considérés en tant que tel, lorsque qu’une différence d’au moins 2 % est observée par rapport au groupe témoin pour les effets de grade 3-5 NCI-CTCAE dans les études cliniques. Le tableau 2 inclus également les effets indésirables considérés comme cliniquement significatifs ou graves par le titulaire de l’AMM.
Ces effets indésirables, cliniquement significatifs, ont été rapportés dans les essais cliniques mais les effets de grade 3-5 n’ont pas atteint le seuil d’une différence d’au moins 2 % par rapport au groupe témoin. Le tableau 2 inclut également les effets indésirables cliniquement significatifs, observés depuis la commercialisation uniquement. Par conséquent, la fréquence et le grade NCI-CTCAE n’est pas connu. Ces effets cliniquement significatifs ont ainsi été inclus dans la colonne « fréquence indéterminée » du tableau 2.
a Les termes représentent des groupes d’évènements indésirables décrivant un concept médical plutôt qu’une condition particulière ou terme privilégié MedDRA (Medical Dictionnay for Regulatory Activities). Ce groupe de termes médicaux peut impliquer la même physiopathologie sous-jacente (ex : les effets thromboemboliques artériels incluent les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, les accidents ischémiques transitoires et les autres effets thromboemboliques artériels).
b Pour des informations supplémentaires se reporter ci-dessous à la section "Informations supplémentaires sur certains des effets indésirables graves".
c Pour des informations complémentaires, se reporter au tableau 3 « Effets indésirables rapportés depuis la commercialisation ».
d Les fistules recto-vaginales sont les plus fréquentes dans la catégorie des fistules GI-vaginales.
Description de certains des effets indésirables graves :
Perforations gastro-intestinales (GI) et fistules (voir rubrique 4.4) :
Avastin a été associé à des cas graves de perforations gastro-intestinales.
Des perforations gastro-intestinales ont été rapportées dans les études cliniques avec une incidence inférieure à 1 % ou le cancer bronchique non à petites cellules non épidermoïde, jusqu’à 1,3 % dans le cancer du sein métastatique, jusqu’à 2,0 % dans le cancer du rein métastatique ou dans le cancer de l’ovaire et jusqu’à 2,7 % (comprenant des fistules gastro-intestinales et des abcès) dans le cancer colorectal métastatique. Au cours d’un essai clinique avec des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (étude GOG-0240), des perforations GI (tous grades confondus) ont été rapportées chez 3,2 % des patientes, qui avaient toutes un antécédent de radiothérapie pelvienne.
La survenue de ces évènements variait en nature et en sévérité, allant de la présence d’air libre observée à la radiographie abdominale sans préparation (ASP), avec résolution spontanée sans traitement, à la perforation intestinale avec abcès abdominal et issue fatale. Dans certains cas, une inflammation intra abdominale sous-jacente était présente, en raison d’un ulcère gastrique, d’une nécrose tumorale, d’une diverticulite ou d’une colite associée à une chimiothérapie.
Dans environ un tiers des cas de perforations gastro-intestinales graves, l’évolution a été fatale, ce qui représente entre 0,2 et 1 % de l’ensemble des patients traités par Avastin.
Au cours des essais cliniques Avastin, des fistules gastro-intestinales (tous grades confondus) ont été rapportées chez jusqu’à 2 % des patients traités pour cancer colorectal métastatique et pour cancer de l’ovaire. Cette fréquence était moindre chez les patients traités pour d’autres types de cancer.
Fistule GI-vaginales dans l’étude GOG-0240
Dans un essai incluant des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique, la survenue de fistules GI-vaginales a été de 8,3 % chez les patientes traitées par Avastin et de 0,9 % chez les patientes témoins ; toutes ayant un antécédent de radiothérapie pelvienne. La fréquence d’apparition des fistules GI-vaginales dans le groupe traité par Avastin + chimiothérapie a été plus élevée chez les patientes présentant une récidive du cancer dans la zone pré-irradiée (16,7 %) en comparaison aux patientes n’ayant pas reçu de radiothérapie préalable et/ou ne présentant pas de récidive du cancer de la zone pré-irradiée (3,6 %). Les fréquences correspondantes dans le groupe témoin recevant une chimiothérapie seule ont été respectivement de 1,1 % vs. 0,8 %. Les patientes qui ont développé des fistules GI-vaginales présentaient également des occlusions intestinales qui nécessitaient une intervention chirurgicale telle que des stomies de dérivation.
Fistule non GI (voir rubrique 4.4) :
L’utilisation d’Avastin a été associée à la survenue de cas graves de fistule dont certains ont conduit au décès.
Au cours d’un essai clinique avec des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (étude GOG-0240), il a été rapporté qu’1,8 % des patientes traitées par Avastin et 1,4 % des patientes témoins ont présenté des fistules non gastro-intestinales, vaginales, vésicales ou des voies génitales féminines.
Des fistules, touchant d’autres parties du corps que le tractus gastro-intestinal (ex. : fistule broncho pleurale ou biliaire) ont été peu fréquemment (≥ 0,1 % à < 1 %) rapportées, dans diverses indications. Des fistules ont été également rapportées après la commercialisation d’Avastin.
Ces effets ont été rapportés à des périodes diverses du traitement allant d’une semaine à plus de 1 an après l’initiation du traitement par Avastin, la majorité des effets apparaissant dans les 6 premiers mois de traitement.
Cicatrisation des plaies (voir rubrique 4.4)
Avastin pouvant altérer la cicatrisation des plaies, les patients qui avaient subi une intervention chirurgicale majeure dans les 28 derniers jours étaient exclus de la participation aux études cliniques de phase III.
Au cours des essais cliniques dans le cancer colorectal métastatique, il n’a pas été observé d’augmentation du risque hémorragique post-opératoire ou de complications de la cicatrisation des plaies, chez les patients ayant subi une intervention chirurgicale majeure 28 à 60 jours avant l’initiation du traitement par Avastin. Une augmentation de l’incidence des saignements post-opératoires ou des complications de la cicatrisation des plaies a été observée dans les 60 jours suivant une intervention chirurgicale majeure chez les patients traités par Avastin au moment de l’intervention chirurgicale. L’incidence variait de 10 % (4/40) à 20 % (3/15).
Des complications graves de la cicatrisation des plaies, incluant des complications anastomotiques, ont été rapportées, dont certaines d’issue fatale.
Au cours des essais cliniques dans le cancer du sein métastatique ou en rechute locale, des complications de la cicatrisation des plaies de Grade 3-5 ont été observées avec une incidence allant jusqu’à 1,1 % des patients traités par Avastin comparé à un maximum de 0,9 % des patients dans les bras contrôle (NCI-CTCAE v.3).
Au cours des essais cliniques dans le cancer de l’ovaire, des complications de la cicatrisation des plaies de Grade 3-5 ont été observées avec une incidence allant jusqu’à 1,8 % des patientes dans le bras bevacizumab par rapport à 0,1 % des patientes dans le bras contrôle (NCI-CTCAE v.3).
Hypertension artérielle (voir rubrique 4.4)
Dans les études cliniques, à l’exception de l’étude JO25567, l’incidence globale de l’hypertension artérielle (tous grades) allait jusqu’à 42,1 % dans les bras contenant Avastin comparé à une incidence globale allant jusqu’à 14 % dans les bras contrôle. L’incidence globale d’hypertension artérielle de Grade 3 et 4 (NCI-CTC) a varié de 0,4 % à 17,9 % chez les patients recevant Avastin. Une hypertension artérielle de Grade 4 (crise hypertensive) est survenue jusqu’à 1,0 % des patients traités par Avastin + chimiothérapie comparé à une incidence jusqu’à 0,2 % des patients traités par la même chimiothérapie seule.
Dans l’étude JO25567, une hypertension tous grades confondus a été observée chez 77,3 % des patients ayant reçu Avastin en association à l’erlotinib, en traitement de première ligne pour un CBNPC non épidermoïde présentant des mutations activatrices de l’EGFR, comparé à 14,3 % chez les patients traités par l’erlotinib seul. Une hypertension de grade 3 a été observée chez 60 % des patients traités par Avastin en association à l’erlotinib, comparé à 11,7 % chez les patients traités par l’erlotinib seul. Aucun événement d’hypertension de grade 4-5 n’a été observé.
L’hypertension artérielle a généralement été bien contrôlée avec des anti-hypertenseurs oraux comme des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, des diurétiques et des inhibiteurs calciques. Elle a rarement conduit à un arrêt du traitement par Avastin ou à une hospitalisation.
De très rares cas d’encéphalopathie hypertensive ont été rapportés, dont certains ont été fatals.
Il n’y a pas eu de corrélation entre le risque d’hypertension artérielle lié à l’utilisation d’Avastin et les caractéristiques des patients à l’inclusion, une maladie sous-jacente ou un traitement concomitant.
Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) (voir rubrique 4.4)
Il a été rarement rapporté que des patients traités par Avastin développent des signes et symptômes compatibles avec un SEPR, un trouble neurologique rare. Sa survenue peut inclure des attaques, céphalées, état mental altéré, troubles de la vision, cécité corticale, avec ou sans hypertension associée. Le tableau clinique d’un SEPR est souvent non spécifique et par conséquent le diagnostic de SEPR requiert une confirmation par imagerie cérébrale, de préférence une IRM.
Chez les patients qui développent un SEPR, outre l’arrêt d’Avastin, une reconnaissance précoce des symptômes avec un traitement rapide des symptômes spécifiques, incluant le contrôle de l’hypertension (si associé à une hypertension artérielle sévère non contrôlée), est recommandée. Les symptômes, habituellement, se dissipent ou s’améliorent dans les jours suivant l’arrêt du traitement, bien que certains patients ont développé quelques séquelles neurologiques. Les conséquences en terme de tolérance d’une reprise du traitement par Avastin chez les patients ayant préalablement développé un SEPR ne sont pas connues.
Au cours des essais cliniques, 8 cas de SEPR ont été rapportés. Deux des huit cas n’avaient pas eu de confirmation radiologique par IRM.
Protéinurie (voir rubrique 4.4)
Dans les essais cliniques, une protéinurie a été rapportée chez 0,7 à 54,7 % des patients traités par Avastin.
La protéinurie a varié en termes de sévérité, de cliniquement asymptomatique, transitoire, à l’état de traces jusqu’à un syndrome néphrotique, cette protéinurie étant de grade 1 dans la majorité des cas (NCI-CTCAE v.3). Une protéinurie de Grade 3 a été rapportée chez jusqu’à 10,9 %des patients traités. Une protéinurie de Grade 4 (syndrome néphrotique) a été observée jusqu'à 1,4 % des patients traités. Une recherche de protéinurie est donc recommandée avant l’instauration du traitement par Avastin. Dans la plupart des études cliniques, une protéinurie ≥ 2 g/24 h a conduit à suspendre le traitement par Avastin jusqu’au retour à des valeurs < 2 g/24 h.
Hémorragies (voir rubrique 4.4) :
Dans les essais cliniques, toutes indications confondues, l’incidence globale des effets hémorragiques de Grade 3-5 selon les critères NCI-CTCAE v.3 a été de 0,4 à 6,9 % des patients traités par Avastin comparé à un maximum de 4,5 % dans le groupe témoin sous chimiothérapie.
Au cours d’un essai clinique avec des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (étude GOG-0240), des effets hémorragiques de Grade 3-5 ont été rapportés chez jusqu’à 8,3 % des patientes traitées par Avastin en association au paclitaxel et au topotécan en comparaison chez jusqu’à 4,6 % des patientes traitées avec le paclitaxel et le topotécan.
Les effets hémorragiques qui ont été observés au cours des essais cliniques étaient essentiellement des hémorragies associées à la tumeur (voir ci-dessous) et des saignements cutanéo-muqueux mineurs (ex : épistaxis).
Hémorragie associée à la tumeur (voir rubrique 4.4) :
Des hémorragies pulmonaires/hémoptysies majeures ou massives ont été observées principalement dans les études menées chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Les facteurs de risque possibles incluent les histologies de type épidermoïde, un traitement par produit antirhumatismal/anti-inflammatoire, un traitement anticoagulant, une radiothérapie préalable, un traitement par Avastin, des antécédents d’athérosclérose, une localisation centrale de la tumeur et une cavitation de la tumeur avant ou au cours du traitement. Les seules variables ayant été corrélées de façon statistiquement significative à ces hémorragies ont été le traitement par Avastin et l’histologie de type épidermoïde. Les patients atteints d’un CBNPC d’histologie épidermoïde connue ou mixte à prédominance épidermoïde, ont été exclus des études de phase III ultérieures, alors que les patients atteints d’une tumeur de type histologique inconnu étaient inclus.
Chez les patients atteints de CBNPC, à l’exclusion de ceux ayant une histologie épidermoïde prédominante, les effets indésirables de tous grades ont été observés avec une fréquence allant jusqu’à 9,3 % chez les patients traités par Avastin plus chimiothérapie, comparé à jusqu’à 5 % chez les patients traités par chimiothérapie seule. Les effets de Grade 3-5 ont été observés jusqu’à 2,3 % des patients traités par Avastin plus chimiothérapie comparés à < 1 % chez ceux traités par chimiothérapie seule (NCI-CTCAE v.3). Des hémorragies pulmonaires/hémoptysies majeures ou massives peuvent survenir de manière soudaine : jusqu’à deux tiers des hémorragies pulmonaires graves ont été fatales.
Des cas d’hémorragie gastro-intestinale, notamment rectorragies et méléna, ont été rapportés chez des patients atteints d'un cancer colorectal et ont été considérés comme des hémorragies associées à la tumeur.
Une hémorragie associée à la tumeur (y compris des cas d’hémorragies du système nerveux central (SNC) chez des patients atteints de métastases du SNC) a également été observée dans de rares cas, dans d’autres types de tumeurs et dans d’autres localisations (voir rubrique 4.4).
L’incidence des hémorragies du SNC chez les patients traités par bevacizumab et présentant des métastases non traitées du SNC n’a pas été évaluée de manière prospective au cours d’études cliniques randomisées. Dans une analyse exploratoire rétrospective, portant sur les résultats finaux de 13 études cliniques randomisées menées dans différents types de tumeurs, 3 patients sur 91 (3,3 %), traités par bevacizumab et atteints de métastases cérébrales ont présenté une hémorragie du SNC (toutes de Grade 4), comparé à 1 patient (Grade 5) sur 96 (1 %), non traité par bevacizumab. Dans deux études ultérieures menées chez des patients présentant des métastases cérébrales traitées (incluant environ 800 patients), au moment de l’analyse intermédiaire de tolérance, 1 patient sur 83 (1,2 %), traité par bevacizumab, a présenté une hémorragie du SNC de Grade 2 (NCI-CTCAE v.3).
Dans tous les essais cliniques, une hémorragie cutanéo-muqueuse a été observée jusqu’à 50 % des patients traités par Avastin. Il s’agissait la plupart du temps d’épistaxis de Grade 1 selon les critères du NCI-CTCAE v.3 d’une durée de moins de 5 minutes, disparaissant sans traitement et qui ne justifiaient pas de modifications du traitement par Avastin. Les données cliniques de pharmacovigilance suggèrent que l’incidence des hémorragies cutanéo-muqueuses (ex : épistaxis) serait dose dépendante.
Des effets moins fréquents à type de saignements mineurs cutanéo-muqueux ont également été rapportés dans d’autres localisations telles que des saignements gingivaux ou vaginaux.
Thromboembolies (voir rubrique 4.4) :
Thromboembolies artérielles : Une augmentation de l’incidence des effets thromboemboliques artériels a été observée chez les patients traités par Avastin, toutes indications confondues, incluant les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, les accidents ischémiques transitoires et les autres effets thromboemboliques artériels.
Dans des essais cliniques, l’incidence globale des effets thromboemboliques artériels allait jusqu’à 3,8 % dans les groupes contenant Avastin comparé à 2,1 % maximum dans les groupes témoins avec chimiothérapie. L'issue de ces évènements a été fatale chez 0,8 % des patients recevant Avastin comparé à 0,5 % de ceux recevant une chimiothérapie seule. Les accidents vasculaires cérébraux (dont les accidents ischémiques transitoires) ont été rapportés jusqu’à 2,7 % des patients traités par Avastin associé à une chimiothérapie comparé à jusqu’à 0,5 % des patients traités par une chimiothérapie seule. Des infarctus du myocarde ont été rapportés chez jusqu’à 1,4 % des patients traités par Avastin associé à une chimiothérapie comparé à jusqu’à 0,7 % des patients traités par une chimiothérapie seule.
Les patients atteints d'un cancer colorectal chez lesquels un traitement par irinotécan n’était pas indiqué ont été inclus dans l’essai clinique AVF2192g, évaluant Avastin en association au 5-fluorouracile en bolus/acide folinique. Dans cette étude, des effets thromboemboliques artériels ont été observés chez 11 % (11/100) des patients du groupe Avastin comparé à 5,8 % (6/104) des patients du groupe chimiothérapie seule.
Thromboembolies veineuses : L’incidence des effets thromboemboliques veineux lors des essais cliniques a été comparable entre les patients recevant Avastin en association à une chimiothérapie et ceux du groupe témoin recevant la même chimiothérapie seule. Ces effets ont inclus des cas de thrombose veineuse profonde, d'embolie pulmonaire et de thrombophlébite.
Au cours des essais cliniques toutes indications confondues, l’incidence globale des effets thromboemboliques veineux était de 2,8 % à 17,3 % des patients traités par Avastin comparé à 3,2 % à 15,6 % des patients des groupes témoins.
Des effets thromboemboliques veineux de Grade 3-5 (NCI-CTCAE v.3) ont été rapportés chez jusqu’à 7,8 % des patients traités par chimiothérapie plus bevacizumab, contre jusqu’à 4,9 % des patients traités par chimiothérapie seule (dans toutes les indications, excepté pour le cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique).
Au cours d’un essai clinique avec des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (étude GOG-0240), des évènements thromboemboliques veineux de Grade 3-5 ont été rapportés chez jusqu’à 15,6 % des patientes traitées par Avastin en association au paclitaxel et au cisplatine, en comparaison chez jusqu’à 7,0 % des patientes traitées avec le paclitaxel et le cisplatine.
Les patients ayant des antécédents d’effets thromboemboliques veineux peuvent être exposés à un risque plus élevé de récidive s'ils reçoivent Avastin en association à une chimiothérapie comparé à la chimiothérapie seule.
Insuffisance cardiaque congestive (ICC)
Dans les essais cliniques conduits avec Avastin, une insuffisance cardiaque congestive (ICC) a été observée, dans toutes les indications étudiées à ce jour, mais principalement chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Dans quatre études de phase III (AVF2119g, E2100, BO17708 et AVF3694g) dans le cancer du sein métastatique, une ICC de Grade 3 (NCI-CTCAE v.3) ou plus a été rapportée chez un maximum de 3,5 % des patients traités par Avastin en association à une chimiothérapie comparé à un maximum de 0,9 % dans les groupes témoins. Dans l’étude AVF3694g, chez les patients traités en concomitant par des anthracyclines en association au bevacizumab, les incidences d’ICC de grade 3 ou plus, dans les groupes avec bevacizumab et dans les groupes témoin, étaient similaires à celles observées dans les autres études conduites dans le cancer du sein métastatique : 2,9 % dans le groupe anthracycline + bevacizumab et 0 % dans le groupe anthracycline + placebo. De plus, dans l’étude AVF3694g, les incidences d’ICC de tout grade étaient similaires entre le groupe anthracycline + Avastin (6,2 %) et le groupe anthracycline + placebo (6,0 %).
La plupart des patients ayant développé une ICC au cours des études cliniques conduites dans le cancer du sein métastatique ont bénéficié d’une amélioration de leurs symptômes et/ou de la fonction ventriculaire gauche suite à un traitement médical approprié.
Dans la majorité des études avec Avastin, les patients ayant une ICC préexistante (grades II à IV de la classification du New York Heart Association (NYHA)) étaient exclus. De ce fait, aucune information n’est disponible quant au risque de manifestations d’ICC dans cette population.
Des antécédents de traitement par anthracycline et/ou de radiothérapie de la paroi thoracique gauche peuvent être des facteurs de risque de survenue d’une ICC.
Une augmentation de l’incidence d’ICC a été observée dans un essai clinique chez des patients atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B recevant du bevacizumab en association à une dose cumulative de doxorubicine supérieure à 300 mg/m². Cette étude clinique de phase III comparait l’association rituximab/cyclophosphamide/doxorubicine/vincristine/prednisone (R-CHOP) avec bevacizumab à R-CHOP sans bevacizumab. Alors que l’incidence d’ICC était, dans les deux bras, au-dessus de celle observée précédemment pour le traitement par doxorubicine, le taux était supérieur dans le bras R-CHOP plus bevacizumab. Ces résultats suggèrent qu’un suivi clinique rapproché comprenant des évaluations cardiaques appropriées doit être considéré chez des patients exposés à des doses cumulées de doxorubicine supérieures à 300 mg/m², lorsque associée au bevacizumab.
Réactions d’hypersensibilité (dont le choc anaphylactique) / réactions liées à la perfusion (voir rubrique 4.4 et ci-dessous expérience depuis la commercialisation)
Lors de certains essais cliniques, des réactions anaphylactiques et de type anaphylactoïdes ont été plus fréquemment rapportées chez les patients recevant Avastin en association à une chimiothérapie que chez ceux traités uniquement par chimiothérapie. L’incidence de ces réactions a été fréquente (jusqu’à 5 % de patients traités par bevacizumab) au cours de certains essais cliniques menés avec Avastin.
Infections
Au cours d’un essai clinique avec des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, en rechute ou métastatique (étude GOG-0240), des infections de Grade 3-5 ont été rapportés chez jusqu’à 24 % des patientes traitées par Avastin en association au paclitaxel et au topotécan en comparaison chez jusqu’à 13 % des patientes traitées avec le paclitaxel et le topotécan.
Insuffisance ovarienne / Fertilité (voir rubriques 4.4 et 4.6)
Dans l’étude NSABP C-08, un essai de phase III avec Avastin utilisé en traitement adjuvant chez des patients atteints d’un cancer du côlon, l’incidence des nouveaux cas d’insuffisance ovarienne, définie par une aménorrhée de 3 mois ou plus, un taux de FSH ≥ 30 mUI/mL et un test de grossesse β-HCG négatif, a été évalué chez 295 femmes non ménopausées. Des nouveaux cas d’insuffisance ovarienne ont été rapportés chez 2,6 % des patients dans le groupe mFOLFOX-6 comparé à 39 % dans le groupe mFOLFOX-6 + bevacizumab. Après arrêt du traitement par le bevacizumab, la fonction ovarienne s’est rétablie chez 86,2 % des femmes évaluables. Les effets à long terme d’un traitement par bevacizumab sur la fertilité ne sont à ce jour pas connus.
Anomalies des paramètres biologiques
Une diminution du nombre de neutrophiles, une diminution du nombre de globules blancs et la présence d’une protéinurie peuvent être associées à un traitement par Avastin.
Dans les études cliniques, les anomalies des paramètres biologiques de Grade 3 et 4 (NCI-CTCAE v.3) suivantes sont survenues chez les patients traités par Avastin avec au minimum 2 % de différence comparé à ceux des groupes témoins : hyperglycémie, diminution de l’hémoglobine, hypokaliémie, hyponatrémie, diminution du nombre de globules blancs, augmentation de l’INR.
Des essais cliniques ont montré que des augmentations transitoires de taux de créatinine sérique (allant de 1,5 à 1,9 fois le taux de référence), que ce soit avec ou sans protéinurie, sont associées à l’utilisation d’Avastin. L’augmentation observée de taux de créatinine sérique n’était pas associée à une incidence plus élevée de manifestations cliniques d’insuffisance rénale chez des patients traités par Avastin.
Autres populations particulières
Patients âgés
Dans les essais cliniques randomisés, un âge > 65 ans était associé à un risque accru de développement d’effets thromboemboliques artériels incluant les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les accidents ischémiques transitoires (AIT) et les infarctus du myocarde. Les autres effets indésirables observés avec une fréquence accrue, au cours d’un traitement par Avastin, chez les patients > 65 ans par rapport à un âge ≤ 65 ans étaient des leucopénies et des thrombopénies de Grade 3-4 (NCI-CTCAE v.3), des neutropénies de tous grades, des diarrhées, des nausées, des céphalées et une fatigue (voir rubriques 4.4 et 4.8 dans Thromboembolies). Dans un essai clinique, l’incidence de l’hypertension artérielle de grade ≥ 3 a été deux fois plus élevée chez les patients > 65 ans que chez des groupes d’âge plus jeune (< 65 ans). Dans une étude chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire en récidive, résistant aux sels de platine, une alopécie, une inflammation des muqueuses, une neuropathie sensitive périphérique, une protéinurie et une hypertension ont également été rapportées et sont survenues à une fréquence d’au moins 5 % supérieure dans le bras CT + BV pour les patientes ≥ 65 ans, traitées par bevacizumab, comparée aux patientes < 65 ans, traitées par bevacizumab.
Aucune augmentation de l’incidence des autres effets, dont les perforations gastro-intestinales, les complications de la cicatrisation des plaies, l’insuffisance cardiaque congestive et les hémorragies, n’a été observée chez les patients âgés (> 65 ans) par rapport à ceux ≤ 65 ans traités par Avastin.
Population pédiatrique
La tolérance et l’efficacité d’Avastin chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’a pas été établie.
Dans l’étude BO25041 étudiant l’adjonction d’Avastin à la radiothérapie postopératoire en association concomitante au témozolomide en adjuvant, chez des patients pédiatriques atteints d’un gliome de haut grade sus-tentoriel, sous-tentoriel cérébelleux ou pédonculaire nouvellement diagnostiqué, le profil de tolérance était comparable à celui observé chez les adultes traités par Avastin dans d’autres types tumoraux.
Dans l’étude BO20924 d’Avastin associé au traitement de référence dans le rhabdomyosarcome et le sarcome des tissus mous non-rhabdomyosarcome métastatiques, le profil de tolérance d’Avastin chez les enfants traités était comparable à celui observé chez les adultes traités par Avastin.
Avastin n’est pas autorisé chez les patients de moins de 18 ans. Dans les rapports publiés dans la littérature, des cas d’ostéonécrose non-mandibulaire ont été observés chez les patients de moins de 18 ans, traités par Avastin.
Expérience depuis la commercialisation :
Tableau 3 : Effets indésirables rapportés depuis la commercialisation
Système organe-classe (SOC) | Effets (fréquence*) |
Infections et infestations | Fasciite nécrosante, généralement secondaire à des complications de la cicatrisation des plaies, à une perforation gastro-intestinale ou à une formation de fistules (rare) (voir également rubrique 4.4). |
Affections du système immunitaire | Réactions d’hypersensibilité et réactions liées à la perfusion (fréquentes), éventuellement associées aux manifestations suivantes : dyspnée/difficultés respiratoires, bouffées vasomotrices/érythème/éruption, hypotension ou hypertension, désaturation de l’oxygène, douleurs thoraciques, frissons et nausées/ vomissements (voir également rubriques 4.4 et ci-dessus Réactions d’hypersensibilité (dont le choc anaphylactique) / réactions liées à la perfusion). |
Affections du système nerveux | Encéphalopathie hypertensive (très rare) (voir également rubrique 4.4 et Hypertension rubrique 4.8) |
Affections vasculaires | Microangiopathie thrombotique rénale, qui pourrait se manifester cliniquement par une protéinurie (non connue) avec ou sans l’utilisation concomitante du sunitinib. Pour plus d’informations sur la protéinurie voir rubrique 4.4 et Protéinurie rubrique 4.8 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Perforation de la cloison nasale (non connue) |
Affections gastro-intestinales | Ulcère gastro-intestinal (non connue) |
Affections hépatobiliaires | Perforation de la vésicule biliaire (non connue) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Des cas d’ostéonécrose de la mâchoire ont été rapportés chez des patients traités avec Avastin, présentant pour la plupart des facteurs de risque connus d’ostéonécrose de la mâchoire, en particulier une exposition aux bisphosphonates administrés par voie intraveineuse et/ou un antécédent d’affection dentaire nécessitant une intervention dentaire invasive (voir également rubrique 4.4). |
Des cas d’ostéonécrose non-mandibulaire ont été observés chez des patients pédiatriques traités par Avastin (voir rubrique 4.8, population pédiatrique) | |
Affections congénitales, familiales et génétiques | Des cas d’anomalies fœtales chez des femmes traitées par bevacizumab seul ou en association à des chimiothérapies connues pour être embryotoxiques ont été observées (voir rubrique 4.6). |
* la fréquence, si spécifiée, est issue des données des études cliniques
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration (voir ci-dessous).
Pour la Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
www.afmps.be
Division Vigilance:
Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be
e-mail: adr@fagg-afmps.be
Pour le Luxembourg
Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy
ou Division de la pharmacie et des médicaments
de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Roche Registration GmbH
Emil-Barell-Strasse 1
79639 Grenzach-Wyhlen
Allemagne
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/04/300/001 – flacon 100 mg/4 ml
EU/1/04/300/002 – flacon 400 mg/16 ml
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
25 avril 2025
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site de l’Agence européenne du médicament (EMA) : http://www.ema.europa.eu
PRIX
Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2195063 | AVASTIN 25MG/ML SOL PERF FL INJ 1 X 16ML | L01FG01 | - | € 655,39 | Oui | - | - |
2195071 | AVASTIN 25MG/ML SOL PERF FL INJ 1 X 4ML | L01FG01 | € 194,12 | € 173,51 | Oui | - | - |